Comme le temps passe
Le Docteur Patrick Martin, rhumatologue de 52 ans, est en train de jouer aux billes avec ses petits copains dans la cour de récréation ; ils jouent à la tic et c’est agité : un garçon de sa classe tente de lui piquer les siennes et il se défend ; comme je suis le surveillant, il me montre discrètement son sac à trésor : elles sont toutes là, les normales, les calots, les agathes, les araignées, les porcelaines, les schroumpfs et les autres ; soudain, un sourire vengeur apparaît sur son visage : il vient de gagner un autre calot. Le Dr. Martin n’a plus 52 ans, il en a 10, il est en transe profonde et quand il se réveille, il a une amnésie totale de la séance de billes : il est redevenu un adulte.
Madame Johanna Dupuis, retraitée de 70 ans, est en train de parler en allemand, d’une voix de toute petite fille, à sa maman qu’elle tient par la main ; l’enfant a du mal à suivre, car maman, inquiète, marche vite ; il y a beaucoup de bruit et de fumée. Mme Dupuis n’a plus 70 mais 4 ans : nous sommes en 1945 et avec sa mère, elle court dans les ruines de Berlin pour fuir l’Armée rouge. Elle se réveille de sa transe avec une amnésie complète ; le thérapeute lui demande de prononcer quelques mots d’allemand, elle en est incapable ; elle trouve la proposition de celui-ci bizarre et y répond par une rationalisation : « Ah oui, vous avez vu sur le dossier que je suis née à Berlin, mais vous savez, c’est vieux tout ça, je n’en ai aucun souvenir, j’étais trop petite ; ma mère m’a dit que nous sommes venues en France quand j’avais 4 ans ; mon père biologique, je ne l’ai pas connu – Maman n’en parlait jamais – et Papa qui m’a élevée était français ; on n’a jamais parlé allemand à la maison, elle ne le voulait pas ; alors, je ne comprends pas un mot d’allemand et d’ailleurs, je n’ai jamais mis les pieds en Allemagne depuis. »
Aussitôt après l’induction hypnotique, Armelle Le Goff, mère de famille et commerciale de la trentaine, rouvre les yeux, se lève et se dirige vers le mur du fond de la pièce parce que le prof de maths l’a appelée au tableau ; au début intimidée, Armelle lui récite la leçon sur le théorème de Thalès, mais elle finit par bien s’en sortir ; la cloche de la fin des cours sonne ; Armelle court vers la fenêtre de mon bureau : elle y lit le menu du déjeuner affiché à la porte de la cantine ; à ma suggestion, elle revient s’asseoir puis se réveille avec une amnésie complète. Elle n’a plus 14 ans, n’est plus en 4e et a retrouvé sa trentaine.
L’Homme de février est un cas clinique d’Erickson très connu des praticiens. Une jeune femme souffre d’un état-limite causé par une carence affective majeure dans l’enfance. Celle-ci étant mise en transe profonde, il la rejoint dans son tout jeune âge, un certain mois de février, sous la forme d’un mystérieux Monsieur bienveillant qui vient prendre de ses nouvelles, s’enquiert de ses soucis et de ses joies et lui donne quelques conseils et, éventuellement, du réconfort. De séance en séance, la petite fille grandit et le Monsieur revient la voir, chaque année au mois de février, pour une nouvelle petite discussion. Cela se poursuit jusqu’à l’âge adulte, où il disparaît en s’effaçant comme un songe. Chaque séance est suivie d’une amnésie complète. A la fin du travail, la carence affective est guérie : l’Homme de février lui a donné la nourriture affective qui lui avait manqué. Grâce à Lui, elle a enfin pu trouver l’assise, l’équilibre et la confiance solides dont elle avait besoin.
Le phénomène hypnotique de la régression en âge ouvre des perspectives vertigineuses sur la compréhension du fonctionnement de la mémoire. Avec Erickson, nous pouvons distinguer deux sortes de régression en âge, la pure et la simplifiée.
Régression en âge pure
La pure est celle dont je viens de donner quatre exemples ; c’est celle dont les ouvrages du Maître sont remplis. Elle survient en transe profonde et est toujours suivie d’une amnésie. Pour le sujet, ce passé est devenu son seul présent réel. Il ne sait plus qu’il a 52 ans, il en a 10 ; il ne sait plus qu’il a 70 ans, il en a 4 ; il ne sait plus qu’il a 30 ans, il en a 14. Il ignore donc complètement qu’il a pu se passer quelque chose après ses 10, 4 ou 14 ans : pour lui, cela n’existe pas parce que pas encore advenu. Erickson affirme que si l’on fait passer des tests psychométriques au sujet, il donnera les réponses correspondant à l’âge de développement où il en est dans sa régression. D’où, parfois, une difficulté technique pour l’hypnotiste car ce dernier n’était pas connu du sujet à l’époque. Alors, il est nécessaire de s’introduire dans la vie de l’enfant que celui-ci est redevenu sous une forme plausible : avec le Dr. Martin, j’étais le « pion » de la cour ; Erickson était le mystérieux « Homme de février ».
La régression en âge pure nous oblige à tenir ensemble deux propositions contradictoires : d’une part, que c’est bien leur passé réel, exact, que les sujets revivent ainsi, et d’autre part que cette reviviscence est malléable et modifiable. La simple observation du sujet en pleine action rend la première indubitable ; mais la possibilité pour l’hypnotiste de s’introduire, soit comme un « pion », soit – et c’est encore plus important – comme un « Homme de février » capable de construire une affectivité plus solide que celle laissée par l’histoire réelle rend la deuxième proposition tout aussi indubitable.
Même réactivée dans toute sa « pureté » par la transe profonde, la mémoire est susceptible de se modifier à la demande, encore et encore ; la loi de l’après-coup de Freud reste vraie, tout comme l’affirmation d’Aristote que « la mémoire est la petite fille de l’imagination ». On achève de résoudre le paradoxe en se référant aux deux définitions d’Erickson de la transe profonde : elle manifeste « le fonctionnement psychique purement inconscient, sans aucune participation consciente » ; en hypnose profonde, « les sujets se conduisent en fonction des réalités qui existent pour leur esprit inconscient dans leur état hypnotique ». De l’inconscient, nous ne savons rien, sinon ses manifestations extérieures quand il le veut, puisqu’il est inconscient ; et les réalités vécues en transe profonde sont toujours, et à un point inégalé, subjectives, et jamais objectives comme le serait un rapport de police : elles sont l’expression pure du sujet.
De façon plus générale, mon impression clinique est que, plus une régression en âge fait revivre un moment du passé neutre, non chargé émotionnellement, plus celle-ci sera « exacte », fidèle. Plus cette reviviscence concerne un épisode chargé émotionnellement, plus celle-ci sera « inexacte » car retravaillée par le travail de l’« après-coup » commandé par les besoins affectifs actuels du sujet.
Vrais-faux souvenirs
Voilà pourquoi, en tout cas, il ne faut jamais chercher des souvenirs en hypnose. On prend les choses comme elles viennent, on ne se soucie pas de leur véracité, on les accepte et on les utilise, sans quoi on va dans le mur. Il faut ainsi refuser énergiquement la demande de certaines patientes, de plus en plus nombreuses à nos cabinets depuis que l’hypnose a du succès : « Je suis boulimique, je suis frigide ; je crois que c’est parce que j’ai été violée dans l’enfance ; je n’en suis pas sûre mais quand même un peu, c’est un pressentiment ; d’ailleurs, je trouve que mon père a, de temps en temps, des comportements curieux avec moi ; faites-moi retrouver ça par hypnose. »
Le Docteur Patrick Martin, rhumatologue de 52 ans, est en train de jouer aux billes avec ses petits copains dans la cour de récréation ; ils jouent à la tic et c’est agité : un garçon de sa classe tente de lui piquer les siennes et il se défend ; comme je suis le surveillant, il me montre discrètement son sac à trésor : elles sont toutes là, les normales, les calots, les agathes, les araignées, les porcelaines, les schroumpfs et les autres ; soudain, un sourire vengeur apparaît sur son visage : il vient de gagner un autre calot. Le Dr. Martin n’a plus 52 ans, il en a 10, il est en transe profonde et quand il se réveille, il a une amnésie totale de la séance de billes : il est redevenu un adulte.
Madame Johanna Dupuis, retraitée de 70 ans, est en train de parler en allemand, d’une voix de toute petite fille, à sa maman qu’elle tient par la main ; l’enfant a du mal à suivre, car maman, inquiète, marche vite ; il y a beaucoup de bruit et de fumée. Mme Dupuis n’a plus 70 mais 4 ans : nous sommes en 1945 et avec sa mère, elle court dans les ruines de Berlin pour fuir l’Armée rouge. Elle se réveille de sa transe avec une amnésie complète ; le thérapeute lui demande de prononcer quelques mots d’allemand, elle en est incapable ; elle trouve la proposition de celui-ci bizarre et y répond par une rationalisation : « Ah oui, vous avez vu sur le dossier que je suis née à Berlin, mais vous savez, c’est vieux tout ça, je n’en ai aucun souvenir, j’étais trop petite ; ma mère m’a dit que nous sommes venues en France quand j’avais 4 ans ; mon père biologique, je ne l’ai pas connu – Maman n’en parlait jamais – et Papa qui m’a élevée était français ; on n’a jamais parlé allemand à la maison, elle ne le voulait pas ; alors, je ne comprends pas un mot d’allemand et d’ailleurs, je n’ai jamais mis les pieds en Allemagne depuis. »
Aussitôt après l’induction hypnotique, Armelle Le Goff, mère de famille et commerciale de la trentaine, rouvre les yeux, se lève et se dirige vers le mur du fond de la pièce parce que le prof de maths l’a appelée au tableau ; au début intimidée, Armelle lui récite la leçon sur le théorème de Thalès, mais elle finit par bien s’en sortir ; la cloche de la fin des cours sonne ; Armelle court vers la fenêtre de mon bureau : elle y lit le menu du déjeuner affiché à la porte de la cantine ; à ma suggestion, elle revient s’asseoir puis se réveille avec une amnésie complète. Elle n’a plus 14 ans, n’est plus en 4e et a retrouvé sa trentaine.
L’Homme de février est un cas clinique d’Erickson très connu des praticiens. Une jeune femme souffre d’un état-limite causé par une carence affective majeure dans l’enfance. Celle-ci étant mise en transe profonde, il la rejoint dans son tout jeune âge, un certain mois de février, sous la forme d’un mystérieux Monsieur bienveillant qui vient prendre de ses nouvelles, s’enquiert de ses soucis et de ses joies et lui donne quelques conseils et, éventuellement, du réconfort. De séance en séance, la petite fille grandit et le Monsieur revient la voir, chaque année au mois de février, pour une nouvelle petite discussion. Cela se poursuit jusqu’à l’âge adulte, où il disparaît en s’effaçant comme un songe. Chaque séance est suivie d’une amnésie complète. A la fin du travail, la carence affective est guérie : l’Homme de février lui a donné la nourriture affective qui lui avait manqué. Grâce à Lui, elle a enfin pu trouver l’assise, l’équilibre et la confiance solides dont elle avait besoin.
Le phénomène hypnotique de la régression en âge ouvre des perspectives vertigineuses sur la compréhension du fonctionnement de la mémoire. Avec Erickson, nous pouvons distinguer deux sortes de régression en âge, la pure et la simplifiée.
Régression en âge pure
La pure est celle dont je viens de donner quatre exemples ; c’est celle dont les ouvrages du Maître sont remplis. Elle survient en transe profonde et est toujours suivie d’une amnésie. Pour le sujet, ce passé est devenu son seul présent réel. Il ne sait plus qu’il a 52 ans, il en a 10 ; il ne sait plus qu’il a 70 ans, il en a 4 ; il ne sait plus qu’il a 30 ans, il en a 14. Il ignore donc complètement qu’il a pu se passer quelque chose après ses 10, 4 ou 14 ans : pour lui, cela n’existe pas parce que pas encore advenu. Erickson affirme que si l’on fait passer des tests psychométriques au sujet, il donnera les réponses correspondant à l’âge de développement où il en est dans sa régression. D’où, parfois, une difficulté technique pour l’hypnotiste car ce dernier n’était pas connu du sujet à l’époque. Alors, il est nécessaire de s’introduire dans la vie de l’enfant que celui-ci est redevenu sous une forme plausible : avec le Dr. Martin, j’étais le « pion » de la cour ; Erickson était le mystérieux « Homme de février ».
La régression en âge pure nous oblige à tenir ensemble deux propositions contradictoires : d’une part, que c’est bien leur passé réel, exact, que les sujets revivent ainsi, et d’autre part que cette reviviscence est malléable et modifiable. La simple observation du sujet en pleine action rend la première indubitable ; mais la possibilité pour l’hypnotiste de s’introduire, soit comme un « pion », soit – et c’est encore plus important – comme un « Homme de février » capable de construire une affectivité plus solide que celle laissée par l’histoire réelle rend la deuxième proposition tout aussi indubitable.
Même réactivée dans toute sa « pureté » par la transe profonde, la mémoire est susceptible de se modifier à la demande, encore et encore ; la loi de l’après-coup de Freud reste vraie, tout comme l’affirmation d’Aristote que « la mémoire est la petite fille de l’imagination ». On achève de résoudre le paradoxe en se référant aux deux définitions d’Erickson de la transe profonde : elle manifeste « le fonctionnement psychique purement inconscient, sans aucune participation consciente » ; en hypnose profonde, « les sujets se conduisent en fonction des réalités qui existent pour leur esprit inconscient dans leur état hypnotique ». De l’inconscient, nous ne savons rien, sinon ses manifestations extérieures quand il le veut, puisqu’il est inconscient ; et les réalités vécues en transe profonde sont toujours, et à un point inégalé, subjectives, et jamais objectives comme le serait un rapport de police : elles sont l’expression pure du sujet.
De façon plus générale, mon impression clinique est que, plus une régression en âge fait revivre un moment du passé neutre, non chargé émotionnellement, plus celle-ci sera « exacte », fidèle. Plus cette reviviscence concerne un épisode chargé émotionnellement, plus celle-ci sera « inexacte » car retravaillée par le travail de l’« après-coup » commandé par les besoins affectifs actuels du sujet.
Vrais-faux souvenirs
Voilà pourquoi, en tout cas, il ne faut jamais chercher des souvenirs en hypnose. On prend les choses comme elles viennent, on ne se soucie pas de leur véracité, on les accepte et on les utilise, sans quoi on va dans le mur. Il faut ainsi refuser énergiquement la demande de certaines patientes, de plus en plus nombreuses à nos cabinets depuis que l’hypnose a du succès : « Je suis boulimique, je suis frigide ; je crois que c’est parce que j’ai été violée dans l’enfance ; je n’en suis pas sûre mais quand même un peu, c’est un pressentiment ; d’ailleurs, je trouve que mon père a, de temps en temps, des comportements curieux avec moi ; faites-moi retrouver ça par hypnose. »
De l'inattendu à l'évidence.Dr Patrick Bellet
Il y a un peu plus de dix ans commençait l’aventure « Hypnose & Thérapies Brèves ». En voici quelques éléments. C’est Jean-Pierre Joly avec Daniel Renson qui en avaient posé les prémices éditoriales. Malheureusement, Jean-Pierre est décédé brutalement en janvier 2006 avant le premier numéro. Ton idée était bonne, votre idée était opportune. Dix ans plus tard, notre revue est devenue la plus importante d’Europe, la plus libre et originale du monde entier dans son domaine, comme me le confiait récemment Thierry Servillat qui m’a succédé en 2012 avec talent, élégance et intelligence.
Il y a un peu plus de dix ans commençait l’aventure « Hypnose & Thérapies Brèves ». En voici quelques éléments. C’est Jean-Pierre Joly avec Daniel Renson qui en avaient posé les prémices éditoriales. Malheureusement, Jean-Pierre est décédé brutalement en janvier 2006 avant le premier numéro. Ton idée était bonne, votre idée était opportune. Dix ans plus tard, notre revue est devenue la plus importante d’Europe, la plus libre et originale du monde entier dans son domaine, comme me le confiait récemment Thierry Servillat qui m’a succédé en 2012 avec talent, élégance et intelligence.
Commencement et partage. Dr Patrick Bellet
28 août 2015, Paris. La flûte d’Isabelle Courroy accompagne cette histoire dans laquelle les légendes et les songes s’entrecroisent. Une improvisation musicale dont le souffle rythme les départs, les commencements, leurs obstacles et leurs dépassements. Aujourd’hui, la femme-lézard de Jean Paul Forest nage en notre compagnie, glissant son corps hybride de la pénombre de la jungle jusqu’à d’autres sillons plus organiques. Temps suspendu en hypnogenèse...
28 août 2015, Paris. La flûte d’Isabelle Courroy accompagne cette histoire dans laquelle les légendes et les songes s’entrecroisent. Une improvisation musicale dont le souffle rythme les départs, les commencements, leurs obstacles et leurs dépassements. Aujourd’hui, la femme-lézard de Jean Paul Forest nage en notre compagnie, glissant son corps hybride de la pénombre de la jungle jusqu’à d’autres sillons plus organiques. Temps suspendu en hypnogenèse...
Migrations en âge. Dr Dominique Megglé
Le Docteur Patrick Martin, rhumatologue de 52 ans, est en train de jouer aux billes avec ses petits copains dans la cour de récréation ; ils jouent à la tic et c’est agité : un garçon de sa classe tente de lui piquer les siennes et il se défend ; comme je suis le surveillant, il me montre discrètement son sac à trésor : elles sont toutes là, les normales, les calots, les agathes, les araignées, les porcelaines, les schroumpfs et les autres ; soudain, un sourire vengeur apparaît sur son visage : il vient de gagner un autre calot.
Le Docteur Patrick Martin, rhumatologue de 52 ans, est en train de jouer aux billes avec ses petits copains dans la cour de récréation ; ils jouent à la tic et c’est agité : un garçon de sa classe tente de lui piquer les siennes et il se défend ; comme je suis le surveillant, il me montre discrètement son sac à trésor : elles sont toutes là, les normales, les calots, les agathes, les araignées, les porcelaines, les schroumpfs et les autres ; soudain, un sourire vengeur apparaît sur son visage : il vient de gagner un autre calot.
Psychothérapie ericksonienne basée sur la Sagesse Universelle. Dr Teresa Robles
Teresa Robles vient nous parler de son cœur et de ses racines, complexes. De ce qu’elle a appris au contact de l’humanité où elle a grandi. Le Mexique : terre du maïs, l’une des espèces les plus nourricières, peut-être le symbole d’une fécondité universelle. Qu’est-ce que la Sagesse Universelle et comment elle est apparue, c’est en relation avec ce que je suis, c’est une longue histoire.
Teresa Robles vient nous parler de son cœur et de ses racines, complexes. De ce qu’elle a appris au contact de l’humanité où elle a grandi. Le Mexique : terre du maïs, l’une des espèces les plus nourricières, peut-être le symbole d’une fécondité universelle. Qu’est-ce que la Sagesse Universelle et comment elle est apparue, c’est en relation avec ce que je suis, c’est une longue histoire.
L'Hypnose dans l'univers d'Amélie Poulain. Dr Olivier Deslangles
Quelques secrets dévoilés sur un fabuleux destin. Olivier Deslangles revient du ciné. Il est sous le charme. Amélie la malicieuse a su lui faire croire que les nains de jardin avaient un passeport. Elle est très forte en hypnose, Amélie. Au moins trois médecins, dont deux qui connaissent la technique, ont été subjugués. Voici ses secrets.
Quelques secrets dévoilés sur un fabuleux destin. Olivier Deslangles revient du ciné. Il est sous le charme. Amélie la malicieuse a su lui faire croire que les nains de jardin avaient un passeport. Elle est très forte en hypnose, Amélie. Au moins trois médecins, dont deux qui connaissent la technique, ont été subjugués. Voici ses secrets.
Des ressources sur toute la Ligne du Temps. Jane Turner
Comment la Ligne du Temps peut-elle servir dans un travail thérapeutique, y compris pour consolider les acquis du travail de changement et enrichir les ressources ? Voilà ce que je me propose de traiter dans cet article. Comment la Ligne du Temps, modèle spécifique de transe et de transformation, permet aussi bien de trouver des remèdes aux problèmes posés qu’à rechercher, développer et consolider des ressources. Une technique particulière, « Le Générateur de Ressources », est présentée sous forme de protocole, suivie d’une proposition d’auto-application.
Comment la Ligne du Temps peut-elle servir dans un travail thérapeutique, y compris pour consolider les acquis du travail de changement et enrichir les ressources ? Voilà ce que je me propose de traiter dans cet article. Comment la Ligne du Temps, modèle spécifique de transe et de transformation, permet aussi bien de trouver des remèdes aux problèmes posés qu’à rechercher, développer et consolider des ressources. Une technique particulière, « Le Générateur de Ressources », est présentée sous forme de protocole, suivie d’une proposition d’auto-application.
Ruines et palimpsestes. Joëlle Mignot
Ou comment utiliser les strates du temps en hypnothérapie ?Vous proposer une balade ?... Car se promener dans des ruines, c’est d’abord s’imprégner d’une ambiance très particulière où l’esprit est happé par les lieux d’un calme étrange où la pierre est singulièrement reine, lumineuse souvent... Chacun de vous a des souvenirs qui sans doute affluent, qui à Rome, qui à Athènes, qui encore à Vaison-la-Romaine, qui à Carthage ou à Pompéi...Les ruines rendent la marche hésitante d’où la nécessité d’être bien chaussés.
Ou comment utiliser les strates du temps en hypnothérapie ?Vous proposer une balade ?... Car se promener dans des ruines, c’est d’abord s’imprégner d’une ambiance très particulière où l’esprit est happé par les lieux d’un calme étrange où la pierre est singulièrement reine, lumineuse souvent... Chacun de vous a des souvenirs qui sans doute affluent, qui à Rome, qui à Athènes, qui encore à Vaison-la-Romaine, qui à Carthage ou à Pompéi...Les ruines rendent la marche hésitante d’où la nécessité d’être bien chaussés.
L’arrivée de l’hypnose dans un service médical d’urgence. Dr Didier Brodsky
L’urgence se définit par le temps disponible à l’accomplissement d’un acte, un service médical d’urgence devrait donc être le lieu de la meilleure utilisation du temps. L’hypnose, par contre, n’a pas de lien fixe avec cette quatrième dimension puisqu’elle va faire varier son unité de mesure en fonction des circonstances. Comment donc associer ces deux entités – l’urgence médicale et l’hypnose – alors que l’efficacité immédiate, encore plus que l’efficience, est devenue le point d’orgue de toute organisation sanitaire ?
L’urgence se définit par le temps disponible à l’accomplissement d’un acte, un service médical d’urgence devrait donc être le lieu de la meilleure utilisation du temps. L’hypnose, par contre, n’a pas de lien fixe avec cette quatrième dimension puisqu’elle va faire varier son unité de mesure en fonction des circonstances. Comment donc associer ces deux entités – l’urgence médicale et l’hypnose – alors que l’efficacité immédiate, encore plus que l’efficience, est devenue le point d’orgue de toute organisation sanitaire ?
L'Hypnose droit au coeur. Christine Favier
Au Centre Hospitalier Annecy-Genevois, la chirurgie cardiaque s’est développée rapidement, répondant à une demande croissante liée au développement de la région. En 2015, nous aurons réalisé 500 interventions sous CEC (circulation extra-corporelle) et à ce jour une centaine de TAVI (Transcatheter Aortic Valve Implantation). Lorsque la valve aortique est rétrécie, cela entraîne une surcharge du travail myocardique et une baisse du débit cardiaque. Le traitement de référence est le remplacement valvulaire aortique chirurgical.
Au Centre Hospitalier Annecy-Genevois, la chirurgie cardiaque s’est développée rapidement, répondant à une demande croissante liée au développement de la région. En 2015, nous aurons réalisé 500 interventions sous CEC (circulation extra-corporelle) et à ce jour une centaine de TAVI (Transcatheter Aortic Valve Implantation). Lorsque la valve aortique est rétrécie, cela entraîne une surcharge du travail myocardique et une baisse du débit cardiaque. Le traitement de référence est le remplacement valvulaire aortique chirurgical.
« Injecter du temps au temps » Dr Stefano Colombo
La modestie suggère de s’arrêter au constat de saint Augustin (354-430) : « Qu’est-ce donc le temps ? Si personne ne me le demande, je le sais ; mais si on me le demande et que je veuille l’expliquer, je ne le sais plus. » Aristote (384-322) se posait la question si le temps est un produit de notre conscience ou s’il existe en dehors d’elle. Le changement d’aspect et de la position des astres indique un déplacement dans l’espace, un mouvement. Ce dernier nécessite de l’action du temps. Et voilà temps et espace déjà liés.
La modestie suggère de s’arrêter au constat de saint Augustin (354-430) : « Qu’est-ce donc le temps ? Si personne ne me le demande, je le sais ; mais si on me le demande et que je veuille l’expliquer, je ne le sais plus. » Aristote (384-322) se posait la question si le temps est un produit de notre conscience ou s’il existe en dehors d’elle. Le changement d’aspect et de la position des astres indique un déplacement dans l’espace, un mouvement. Ce dernier nécessite de l’action du temps. Et voilà temps et espace déjà liés.
Destination Kaïros: l’éternité n’est pas de trop. Dr Régis Dumas
Un peu de temps à l’état pur…Tant qu’il n’y a pas de cela, il n’y a rien…« Le but de l’homme moderne sur cette terre est à l’évidence de s’agiter sans réfléchir, dans tous les sens, afin de pouvoir dire fièrement, à l’heure de sa mort : je n’ai pas perdu mon temps. » Pierre Desproges. Je me rappelle encore la réflexion d’un de mes amis qui me disait à Dakar, affolé de notre course au temps : « Vous les Européens, vous avez la montre, nous les Africains, nous avons le temps. »
Un peu de temps à l’état pur…Tant qu’il n’y a pas de cela, il n’y a rien…« Le but de l’homme moderne sur cette terre est à l’évidence de s’agiter sans réfléchir, dans tous les sens, afin de pouvoir dire fièrement, à l’heure de sa mort : je n’ai pas perdu mon temps. » Pierre Desproges. Je me rappelle encore la réflexion d’un de mes amis qui me disait à Dakar, affolé de notre course au temps : « Vous les Européens, vous avez la montre, nous les Africains, nous avons le temps. »
Entre les lignes. Aurélia Ballou
Aurélia Ballou, artiste discrète et talentueuse, accompagne l’hypnose depuis les débuts de la CFHTB. L’exposition « L’hypnose dans tous ses états », lors du 2e Forum à Vaison-la-Romaine en 2000, lui donna l’occasion d’exprimer la subtilité paradoxale de la cérémonie du thé. La précision délicate, éphémère du geste, dont la sédimentation froissée des sachets garde la chorégraphie. Origami de senteurs mêlées, rappel de ses origines asiatiques.
Aurélia Ballou, artiste discrète et talentueuse, accompagne l’hypnose depuis les débuts de la CFHTB. L’exposition « L’hypnose dans tous ses états », lors du 2e Forum à Vaison-la-Romaine en 2000, lui donna l’occasion d’exprimer la subtilité paradoxale de la cérémonie du thé. La précision délicate, éphémère du geste, dont la sédimentation froissée des sachets garde la chorégraphie. Origami de senteurs mêlées, rappel de ses origines asiatiques.
« La plage du temps » Dr Stefano Colombo
La vague hésite, timide, elle effleure la surface, elle s’éclipse. Le sable doute entre les courbes convexes et les concaves. La brise, légère, s’insinue entre les grains, elle s’assoupit. Les paupières changent de transparence, elles se figent. Le ciel se colore d’un azur brillant,
il s’épaissit. Le corps épouse l’arène, s’endort, il s’oublie. Les palmiers gesticulent dans un vent imaginaire, ils bourdonnent. Le rocher domine impérial, imbibé d’illusions, il se tétanise. Les couleurs se frayent un chemin entre les gouttes dispersées, elles se querellent. Les crevettes, indécises, s’enquièrent du fond marin, elles s’y abandonnent. Les poissons se faufilent entre les perles aquatiques, ils s’enflamment.
La vague hésite, timide, elle effleure la surface, elle s’éclipse. Le sable doute entre les courbes convexes et les concaves. La brise, légère, s’insinue entre les grains, elle s’assoupit. Les paupières changent de transparence, elles se figent. Le ciel se colore d’un azur brillant,
il s’épaissit. Le corps épouse l’arène, s’endort, il s’oublie. Les palmiers gesticulent dans un vent imaginaire, ils bourdonnent. Le rocher domine impérial, imbibé d’illusions, il se tétanise. Les couleurs se frayent un chemin entre les gouttes dispersées, elles se querellent. Les crevettes, indécises, s’enquièrent du fond marin, elles s’y abandonnent. Les poissons se faufilent entre les perles aquatiques, ils s’enflamment.
"Docteur, j’ai quelque chose...". Sophie Cohen
« Docteur, j’ai quelque chose à vous dire ; en plus de quinze ans je n’ai jamais osé, mais... » Il y a peu, une personne me raconte cette pépite d’histoire. Alors, voici un accompagnement possible… Vous souvenez-vous du temps des étiquettes sur les manteaux ? Que de fois ai-je vu ma mère assise près de la fenêtre au salon, attelée à son ouvrage, elle cousait, raccommodait, brodait patiemment. Combien de fois ai-je vu ma mère qui coud ces petites étiquettes. Je la vois, maintenant, avec la patience inégalable de l’amour, avec le temps qu’il fait, pluvieux, beau ou neigeux, elle se pose près de la fenêtre.
« Docteur, j’ai quelque chose à vous dire ; en plus de quinze ans je n’ai jamais osé, mais... » Il y a peu, une personne me raconte cette pépite d’histoire. Alors, voici un accompagnement possible… Vous souvenez-vous du temps des étiquettes sur les manteaux ? Que de fois ai-je vu ma mère assise près de la fenêtre au salon, attelée à son ouvrage, elle cousait, raccommodait, brodait patiemment. Combien de fois ai-je vu ma mère qui coud ces petites étiquettes. Je la vois, maintenant, avec la patience inégalable de l’amour, avec le temps qu’il fait, pluvieux, beau ou neigeux, elle se pose près de la fenêtre.
Le baquet moral existe. A Rouen ! Dr Patrick Bellet
Aujourd’hui, « Références » s’ouvre sur une redécouverte du passé, l’existence d’un deuxième baquet de Mesmer, et peut-être, plus important encore, la « preuve indirecte » de son fameux secret. 2015 a été l’année des IXe Forum de la CFHTB et XXe Congrès mondial d’Hypnose à Paris, c’était aussi le bicentenaire de la mort de Franz Anton Mesmer à Meersburg, près du lac de Constance. Pour commémorer cet événement, nous avions envisagé de présenter le baquet de Mesmer à Paris.
Aujourd’hui, « Références » s’ouvre sur une redécouverte du passé, l’existence d’un deuxième baquet de Mesmer, et peut-être, plus important encore, la « preuve indirecte » de son fameux secret. 2015 a été l’année des IXe Forum de la CFHTB et XXe Congrès mondial d’Hypnose à Paris, c’était aussi le bicentenaire de la mort de Franz Anton Mesmer à Meersburg, près du lac de Constance. Pour commémorer cet événement, nous avions envisagé de présenter le baquet de Mesmer à Paris.
Contes de temps sans mesure. Christine Guilloux
Un thème donné, une orientation vers le futur, le numéro 41 d’« Hypnose et Thérapies brèves » est à venir au joli mois de mai. Un thème donné, la temporalité. Une marque à poser sur le chemin pour célébrer dix ans d’existence. Aux confins du futur et du passé, un exercice de style pour tordre le cou aux idées reçues comme aux accélérations du temps. Quelles idées reçues ? Quelles accélérations du temps ? Voyager plus vite que la lumière, à la « warp speed » comme dans Star Trek et démontrer qu’Einstein avait tort quant aux limites de l’espace-temps ?
Un thème donné, une orientation vers le futur, le numéro 41 d’« Hypnose et Thérapies brèves » est à venir au joli mois de mai. Un thème donné, la temporalité. Une marque à poser sur le chemin pour célébrer dix ans d’existence. Aux confins du futur et du passé, un exercice de style pour tordre le cou aux idées reçues comme aux accélérations du temps. Quelles idées reçues ? Quelles accélérations du temps ? Voyager plus vite que la lumière, à la « warp speed » comme dans Star Trek et démontrer qu’Einstein avait tort quant aux limites de l’espace-temps ?
Le temps de la douleur chronique. Pr André Muller
Itinéraire sensible d’un expert. C’est égoïstement que j’aimerais faire part de mon expérience. Médecin anesthésiste-réanimateur, agrégé de thérapeutique, algologue, je m’occupe de patients douloureux chroniques depuis près de quarante ans. Bien au fait des différences qui existent entre une douleur aiguë et une douleur chronique, j’ai toujours pris le temps d’expliquer à mes patients ces différences, insistant sur le fait que ce n’est qu’exceptionnellement que l’on peut « réduire à zéro » une douleur chronique, et qu’au mieux on peut espérer, grâce à une prise en charge pluriprofessionnelle, une amélioration suffisante pour rendre le quotidien vivable.
Itinéraire sensible d’un expert. C’est égoïstement que j’aimerais faire part de mon expérience. Médecin anesthésiste-réanimateur, agrégé de thérapeutique, algologue, je m’occupe de patients douloureux chroniques depuis près de quarante ans. Bien au fait des différences qui existent entre une douleur aiguë et une douleur chronique, j’ai toujours pris le temps d’expliquer à mes patients ces différences, insistant sur le fait que ce n’est qu’exceptionnellement que l’on peut « réduire à zéro » une douleur chronique, et qu’au mieux on peut espérer, grâce à une prise en charge pluriprofessionnelle, une amélioration suffisante pour rendre le quotidien vivable.