La pratique médicale de l’hypnose n’a rien à voir avec l’image véhiculée au grand public, souvent fantaisiste. Encore moins avec l’hypnose de spectacle et son célèbre hypnotiseur québécois Messmer.
« Dérivée du mot grec hypnos, « le sommeil », l’hypnose désigne un état de conscience modifié n’appartenant ni au rêve ni au sommeil, un état naturel, comme lorsqu’on s’évade, qu’on est totalement absorbé par une musique, une image… qu’on fait un trajet et qu’on ne s’en souvient pas. »
« Dérivée du mot grec hypnos, « le sommeil », l’hypnose désigne un état de conscience modifié n’appartenant ni au rêve ni au sommeil, un état naturel, comme lorsqu’on s’évade, qu’on est totalement absorbé par une musique, une image… qu’on fait un trajet et qu’on ne s’en souvient pas. »
Comme l’explique le docteur Jean Becchio, médecin en soins palliatifs à l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif, directeur du diplôme universitaire d’hypnose clinique à Paris-XI et président de l’Association française d’hypnose, l’hypnose « consiste à l’activation, spontanée ou induite, de certaines zones du cerveau, par des images, des suggestions ».
"Une modification subtile de la connectivité cérébrale"
« Face à l’hypnose, l’esprit cartésien sent passer le souffle de la défiance. Ce scepticisme ne date pas d’hier : l’hypnose, « un travail de manœuvre, n’ayant rien de scientifique, rappelant plutôt la magie, l’exorcisme, la prestidigitation », dénonçait Freud dans son Introduction à la psychanalyse en 1917. Mais que dit la science ? Les techniques d’exploration du cerveau montrent-elles une action spécifique de cette pratique, en lien avec un résultat thérapeutique ? »
« La réponse est en demi-teinte. « Au CHU de Liège (Belgique), le neurologue Steven Laureys est le premier à avoir montré, en 2000, que sous hypnose les aires cérébrales communiquent différemment entre elles », indique le docteur Bruno Suarez, enseignant du diplôme universitaire d’hypnose clinique (Paris-XI). « Le réseau des aires cérébrales qui interviennent dans la conscience de soi est notablement activé sous hypnose. En revanche, le réseau impliqué dans la perception de l’environnement est inhibé. C’est ce que révèle l’imagerie par résonance magnétique (IRM) fonctionnelle », précise le professeur Laureys. Pour autant, « différents schémas d’aires cérébrales vont s’activer sous hypnose, selon l’imagerie mentale du patient et les métaphores proposées par le thérapeute », nuance le docteur Suarez. Surtout, il reste difficile de faire le lien entre ces états d’activations cérébrales et l’amélioration clinique du patient. »
« Nos premières études sur le sujet ont été très difficiles à publier. Le sujet n’était pas pris au sérieux, admet Steven Laureys. Aujourd’hui, ces travaux donnent lieu à des articles reconnus. Pour moi, l’hypnose est une réalité physiologique. Mais beaucoup reste à faire. »
« Nous en sommes aux prémices, renchérit le docteur Catherine Bouchara, responsable d’une consultation d’hypnose médicale au pavillon de l’enfant et de l’adolescent de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris. Nous sommes tributaires des techniques d’imagerie et de leurs limites. La plus grande est l’impossibilité de bouger pour le patient soumis à l’IRM cérébrale… »
« L’hypnose souffre d’abord d’une absence de définition consensuelle. Mais aussi, selon Steven Laureys, d’« un manque de standardisation des techniques » qui empêche la validation, par d’autres, des résultats obtenus. L’hypnose est, certes, un « état modifié de la conscience ». Pour le reste, à chacun sa définition – ou presque. »
«Selon Jean Godin, fondateur de l’Institut Milton Erickson de Paris, l’hypnose est « “débranchement de la réaction d’orientation à la réalité extérieure”, qui suppose un certain “lâcher prise” » et « fait apparaître (…) des possibilités supplémentaires d’action de l’esprit sur le corps, ou de travail psychologique à un niveau inconscient ».
Un pratique ancienne
« L’hypnose a d’abord été popularisée sous le nom de « mesmérisme » ou « magnétisme animal ». Elle a été condamnée à deux reprises par les autorités médicales : par l’Académie royale, en 1782, et par l’Académie de médecine, en 1812. Après une période de déclin, elle est redevenue à la mode, grâce aux travaux de Jean-Martin Charcot (1825-1893) à la Salpêtrière, dans l’étude de l’hystérie, et d’Hippolyte Bernheim (1840-1919) à Nancy à la fin du XIXe siècle. De nouveau tombée en disgrâce, elle réapparaît dans les années 1960 aux Etats-Unis, grâce au psychiatre Milton Erickson (1901-1980), et dans les années 1980 en France grâce à Léon Chertok (1911-1991) et François Roustang. « Encombrée de préjugés vivaces, l’hypnose continue à questionner la médecine, mais elle revient en force », souligne le docteur Jean-Marc Benhaiem, responsable du DU d’hypnose à Paris VI. »
L’hypnose entre à l’hôpital
« L’intérêt pour l’hypnose va croissant, tant chez les patients que chez les soignants. Elle s’installe dans les hôpitaux, les maternités… avec souvent plusieurs mois d’attente dans les consultations à l’hôpital. On compte 12 000 publications sur l’hypnose dans la base de données en ligne Medline, alors qu’on n’en dénombrait qu’une cinquantaine il y a quinze ans, note le docteur Jean Becchio.»
"Une modification subtile de la connectivité cérébrale"
« Face à l’hypnose, l’esprit cartésien sent passer le souffle de la défiance. Ce scepticisme ne date pas d’hier : l’hypnose, « un travail de manœuvre, n’ayant rien de scientifique, rappelant plutôt la magie, l’exorcisme, la prestidigitation », dénonçait Freud dans son Introduction à la psychanalyse en 1917. Mais que dit la science ? Les techniques d’exploration du cerveau montrent-elles une action spécifique de cette pratique, en lien avec un résultat thérapeutique ? »
« La réponse est en demi-teinte. « Au CHU de Liège (Belgique), le neurologue Steven Laureys est le premier à avoir montré, en 2000, que sous hypnose les aires cérébrales communiquent différemment entre elles », indique le docteur Bruno Suarez, enseignant du diplôme universitaire d’hypnose clinique (Paris-XI). « Le réseau des aires cérébrales qui interviennent dans la conscience de soi est notablement activé sous hypnose. En revanche, le réseau impliqué dans la perception de l’environnement est inhibé. C’est ce que révèle l’imagerie par résonance magnétique (IRM) fonctionnelle », précise le professeur Laureys. Pour autant, « différents schémas d’aires cérébrales vont s’activer sous hypnose, selon l’imagerie mentale du patient et les métaphores proposées par le thérapeute », nuance le docteur Suarez. Surtout, il reste difficile de faire le lien entre ces états d’activations cérébrales et l’amélioration clinique du patient. »
« Nos premières études sur le sujet ont été très difficiles à publier. Le sujet n’était pas pris au sérieux, admet Steven Laureys. Aujourd’hui, ces travaux donnent lieu à des articles reconnus. Pour moi, l’hypnose est une réalité physiologique. Mais beaucoup reste à faire. »
« Nous en sommes aux prémices, renchérit le docteur Catherine Bouchara, responsable d’une consultation d’hypnose médicale au pavillon de l’enfant et de l’adolescent de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris. Nous sommes tributaires des techniques d’imagerie et de leurs limites. La plus grande est l’impossibilité de bouger pour le patient soumis à l’IRM cérébrale… »
« L’hypnose souffre d’abord d’une absence de définition consensuelle. Mais aussi, selon Steven Laureys, d’« un manque de standardisation des techniques » qui empêche la validation, par d’autres, des résultats obtenus. L’hypnose est, certes, un « état modifié de la conscience ». Pour le reste, à chacun sa définition – ou presque. »
«Selon Jean Godin, fondateur de l’Institut Milton Erickson de Paris, l’hypnose est « “débranchement de la réaction d’orientation à la réalité extérieure”, qui suppose un certain “lâcher prise” » et « fait apparaître (…) des possibilités supplémentaires d’action de l’esprit sur le corps, ou de travail psychologique à un niveau inconscient ».
Un pratique ancienne
« L’hypnose a d’abord été popularisée sous le nom de « mesmérisme » ou « magnétisme animal ». Elle a été condamnée à deux reprises par les autorités médicales : par l’Académie royale, en 1782, et par l’Académie de médecine, en 1812. Après une période de déclin, elle est redevenue à la mode, grâce aux travaux de Jean-Martin Charcot (1825-1893) à la Salpêtrière, dans l’étude de l’hystérie, et d’Hippolyte Bernheim (1840-1919) à Nancy à la fin du XIXe siècle. De nouveau tombée en disgrâce, elle réapparaît dans les années 1960 aux Etats-Unis, grâce au psychiatre Milton Erickson (1901-1980), et dans les années 1980 en France grâce à Léon Chertok (1911-1991) et François Roustang. « Encombrée de préjugés vivaces, l’hypnose continue à questionner la médecine, mais elle revient en force », souligne le docteur Jean-Marc Benhaiem, responsable du DU d’hypnose à Paris VI. »
L’hypnose entre à l’hôpital
« L’intérêt pour l’hypnose va croissant, tant chez les patients que chez les soignants. Elle s’installe dans les hôpitaux, les maternités… avec souvent plusieurs mois d’attente dans les consultations à l’hôpital. On compte 12 000 publications sur l’hypnose dans la base de données en ligne Medline, alors qu’on n’en dénombrait qu’une cinquantaine il y a quinze ans, note le docteur Jean Becchio.»
L’hypnose en anesthésie
« C’est la professeure Marie-Elisabeth Faymonville, chef du service d’algologie - soins palliatifs au CHU de Liège et chargée de cours à l’université de Liège, qui a, la première, relancé l’utilisation de l’hypnose en anesthésie moderne, en 1992. Depuis, environ 9 000 interventions de ce type ont été réalisées dans cet établissement. »
« Marie-Elisabeth Faymonville a modélisé le principe de l’« hypnosédation », qui consiste à associer l’hypnose et de très faibles doses d’antidouleur. Aujourd’hui, environ un tiers de la cinquantaine d’anesthésistes du CHU de Liège sont formés à cette technique. Une formation spécifique pour l’utilisation de l’hypnose dans un contexte de douleur y est proposée. »
« En anesthésie, l’hypnose permet de réduire l’inconfort et les médicaments. Ainsi le docteur Galy diminue-t-il les doses de sédatif ou d’analgésique en anesthésie locale. Le retour au domicile et à une activité professionnelle est plus rapide. »
« Outre l’anesthésie, l’hypnose est utilisée pour soulager les douleurs aiguës (grands brûlés). Ses indications se sont également étendues aux douleurs chroniques (migraines, lombalgies, douleurs cancéreuses…), puis aux dépressions, phobies, troubles du comportement alimentaire, troubles sexuels, insomnies, stress, addictions, arrêt du tabac… L’hypnose est aussi utile pour les douleurs dites fantômes (de membres amputés ou paralysés). »
« Le personnel médical aussi a recours à l’hypnose pour se sentir mieux et éviter le burn-out. »
« A Aix-en-Provence, c’est tout l’hôpital qui se convertit à l’hypnose. Une soixantaine de professionnels ont été ou seront formés d’ici à la fin de l’année. La formation est financée pour moitié par la Fondation Apicil contre la douleur. « Le but est une meilleure prise en charge des patients douloureux », explique le docteur Delphine Baudoin, neurologue, responsable de l’unité douleur du centre hospitalier du pays d’Aix, qui mène ce projet depuis 2010. « Cet outil permet de remettre la relation thérapeutique au premier plan, ce qui apporte un bien-être pour les équipes », constate le docteur Baudoin. C’est aussi utile pour les patients qui ne peuvent pas prendre de médicaments en raison de leurs effets secondaires. »
Hypnose et formations
« L’hypnose a fait son entrée à l’université depuis une dizaine d’années. Il existe aujourd’hui une quinzaine de diplômes universitaires (DU) en France. Un diplôme inter-universitaire (DIU) pourrait être créé pour la rentrée 2015, précise le docteur Jean Becchio.»
« C’est la professeure Marie-Elisabeth Faymonville, chef du service d’algologie - soins palliatifs au CHU de Liège et chargée de cours à l’université de Liège, qui a, la première, relancé l’utilisation de l’hypnose en anesthésie moderne, en 1992. Depuis, environ 9 000 interventions de ce type ont été réalisées dans cet établissement. »
« Marie-Elisabeth Faymonville a modélisé le principe de l’« hypnosédation », qui consiste à associer l’hypnose et de très faibles doses d’antidouleur. Aujourd’hui, environ un tiers de la cinquantaine d’anesthésistes du CHU de Liège sont formés à cette technique. Une formation spécifique pour l’utilisation de l’hypnose dans un contexte de douleur y est proposée. »
« En anesthésie, l’hypnose permet de réduire l’inconfort et les médicaments. Ainsi le docteur Galy diminue-t-il les doses de sédatif ou d’analgésique en anesthésie locale. Le retour au domicile et à une activité professionnelle est plus rapide. »
« Outre l’anesthésie, l’hypnose est utilisée pour soulager les douleurs aiguës (grands brûlés). Ses indications se sont également étendues aux douleurs chroniques (migraines, lombalgies, douleurs cancéreuses…), puis aux dépressions, phobies, troubles du comportement alimentaire, troubles sexuels, insomnies, stress, addictions, arrêt du tabac… L’hypnose est aussi utile pour les douleurs dites fantômes (de membres amputés ou paralysés). »
« Le personnel médical aussi a recours à l’hypnose pour se sentir mieux et éviter le burn-out. »
« A Aix-en-Provence, c’est tout l’hôpital qui se convertit à l’hypnose. Une soixantaine de professionnels ont été ou seront formés d’ici à la fin de l’année. La formation est financée pour moitié par la Fondation Apicil contre la douleur. « Le but est une meilleure prise en charge des patients douloureux », explique le docteur Delphine Baudoin, neurologue, responsable de l’unité douleur du centre hospitalier du pays d’Aix, qui mène ce projet depuis 2010. « Cet outil permet de remettre la relation thérapeutique au premier plan, ce qui apporte un bien-être pour les équipes », constate le docteur Baudoin. C’est aussi utile pour les patients qui ne peuvent pas prendre de médicaments en raison de leurs effets secondaires. »
Hypnose et formations
« L’hypnose a fait son entrée à l’université depuis une dizaine d’années. Il existe aujourd’hui une quinzaine de diplômes universitaires (DU) en France. Un diplôme inter-universitaire (DIU) pourrait être créé pour la rentrée 2015, précise le docteur Jean Becchio.»
« De même, l’Institut privé de formation Emergences, créé en 2001 par le psychiatre Claude Virot, prochain président de la Société Internationale de d'Hypnose, va former 500 personnes sur l’année 2013-2014. Des sessions de formation plus courtes sont aussi proposées dans les hôpitaux. »
« La plupart des soignants formés à l’hypnose l’utilisent au quotidien dans leur pratique comme un outil parmi d’autres. Il existe, en revanche, des consultations spécialisées et nombre de thérapeutes libéraux. La Confédération Francophone d’Hypnose et de Thérapies Brèves, qui réunit une trentaine d’associations, dit représenter environ 3 000 praticiens en France, en Belgique, en Suisse et au Québec. »
« La quasi-totalité de ces formations est réservée aux médecins, dentistes, psychologues, infirmiers. « Ces approches doivent rester entre les mains de personnes ayant une grande compétence professionnelle. Nous sommes persuadés qu’on peut aider avec des mots ; mais on peut également détruire avec des mots. Il faut être très vigilant, insiste le professeur Marie-Elisabeth Faymonville. »
Et elle n’y va pas par quatre chemins : « Certaines personnes suivent une formation et s’octroient le titre d’“hypnothérapeutes” sans pour autant être psychologues ou psychothérapeutes. Cela m’interpelle. Il n’y a pas de réglementation dans ce domaine. Or, cela peut être dangereux. »
« L’hypnose a été pointée du doigt par le rapport de la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) en avril 2013. « Il faut, en effet, une éthique irréprochable », ajoute le docteur Chantal Wood, du centre de lutte contre la douleur du CHU de Limoges. »
Il faut savoir que l’hypnose « ne fait l’objet à ce jour d’aucun encadrement légal, mais la jurisprudence la considère comme un acte médical.»
« Pourtant,« c’est devenu une discipline reconnue », affirme le psychiatre et enseignant Gérard Salem ».
« Il existe un corpus d’éléments pour une reconnaissance officielle », insiste le docteur Virot. Longtemps frileuse, l’Académie de Médecine a rendu un avis plutôt positif en mars 2013 ». Mais force est de constater que certains praticiens sont réticents à l’hypnose.
« Pourtant, souligne le docteur Galy, « cette technique a un atout supplémentaire : elle entre dans le concert actuel de réduction des dépenses de santé, puisqu’elle réduit la prescription de médicaments et les durées d’hospitalisation ».
Sources:
-L’hôpital sous le charme, LE MONDE SCIENCE ET TECHNO, 20 janvier 2014, Pascale Santi
-Une modification subtile de la connectivité cérébrale, LE MONDE SCIENCE ET TECHNO, 20 janvier 2014, Florence Rosier
-Des formations à homologuer, LE MONDE SCIENCE ET TECHNO, 20 janvier 2014, Pascale Santi
« La plupart des soignants formés à l’hypnose l’utilisent au quotidien dans leur pratique comme un outil parmi d’autres. Il existe, en revanche, des consultations spécialisées et nombre de thérapeutes libéraux. La Confédération Francophone d’Hypnose et de Thérapies Brèves, qui réunit une trentaine d’associations, dit représenter environ 3 000 praticiens en France, en Belgique, en Suisse et au Québec. »
« La quasi-totalité de ces formations est réservée aux médecins, dentistes, psychologues, infirmiers. « Ces approches doivent rester entre les mains de personnes ayant une grande compétence professionnelle. Nous sommes persuadés qu’on peut aider avec des mots ; mais on peut également détruire avec des mots. Il faut être très vigilant, insiste le professeur Marie-Elisabeth Faymonville. »
Et elle n’y va pas par quatre chemins : « Certaines personnes suivent une formation et s’octroient le titre d’“hypnothérapeutes” sans pour autant être psychologues ou psychothérapeutes. Cela m’interpelle. Il n’y a pas de réglementation dans ce domaine. Or, cela peut être dangereux. »
« L’hypnose a été pointée du doigt par le rapport de la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) en avril 2013. « Il faut, en effet, une éthique irréprochable », ajoute le docteur Chantal Wood, du centre de lutte contre la douleur du CHU de Limoges. »
Il faut savoir que l’hypnose « ne fait l’objet à ce jour d’aucun encadrement légal, mais la jurisprudence la considère comme un acte médical.»
« Pourtant,« c’est devenu une discipline reconnue », affirme le psychiatre et enseignant Gérard Salem ».
« Il existe un corpus d’éléments pour une reconnaissance officielle », insiste le docteur Virot. Longtemps frileuse, l’Académie de Médecine a rendu un avis plutôt positif en mars 2013 ». Mais force est de constater que certains praticiens sont réticents à l’hypnose.
« Pourtant, souligne le docteur Galy, « cette technique a un atout supplémentaire : elle entre dans le concert actuel de réduction des dépenses de santé, puisqu’elle réduit la prescription de médicaments et les durées d’hospitalisation ».
Sources:
-L’hôpital sous le charme, LE MONDE SCIENCE ET TECHNO, 20 janvier 2014, Pascale Santi
-Une modification subtile de la connectivité cérébrale, LE MONDE SCIENCE ET TECHNO, 20 janvier 2014, Florence Rosier
-Des formations à homologuer, LE MONDE SCIENCE ET TECHNO, 20 janvier 2014, Pascale Santi