Claude Virot (directeur du congrès) :
Tous les professionnels de santé ayant le bonheur de pratiquer l’hypnose savent que c’est une compétence majeure pour aider nos patients. Elle crée un pont entre la médecine technique et la médecine humaniste. Avec d’un côté un outil très technique qui demande une grande précision et une rigueur éthique constante pour le mettre à la disposition des plus fragiles dans les moments les plus complexes de leur vie. De l’autre côté, la dimension
humaniste qui s’appuie d’abord et avant tout sur une alliance thérapeutique solide basée sur le respect des valeurs du patient, sa culture personnelle,
ses attentes et bien sûr ses propres ressources disponibles ici et maintenant.
Patrick Bellet (président de la CFHTB) :
Dans ce double événement, la CFHTB voit là non seulement un signe de la continuité de son action démarrée en 1996 à Vaison la-Romaine, mais aussi une reconnaissance internationale de tout le travail accompli par les 8 forums de Vaison à Sanary, Saint-Malo, Liège, Nantes, Biarritz et Strasbourg. Preuve s’il en faut que l’énergie, l’originalité des 34 membres de la CFHTB démontrent la vigueur de notre hypnodiversité francophone. Loin d’une vision standardisée, voire « orthopédique » de l’hypnose, nous avons su développer une pratique qui contribue à réhumaniser la médecine et la psychothérapie.
Maryliese Faymonville :
Ce congrès est une occasion unique d’échanges avec des praticiens d’hypnose du monde entier. Celle de renouer avec les racines de l’hypnose où Paris et la France jouaient un rôle déterminant. On s’est intéressé très tôt à l’approche scientifique (mettre à l’épreuve les manifestations comportementales/
phénoménologiques) du magnétisme animal. Comme les progrès de neuro-imagerie fonctionnelle ont fait des pas de géant pour explorer la conscience
humaine – et les états de conscience modifiée –, cette rencontre permettra aux chercheurs d’horizons différents de croiser leur regard et d’offrir quelques réponses aux questions abordées depuis des décennies en hypnose. Ce congrès où des praticiens de plus de 40 pays échangeront
leurs pratiques teintées de leur culture et de leurs apprentissages reste donc une occasion unique.
Franck Garden-Brèche :
Les racines de l’hypnose furent empiriques, basées sur l’expérience clinique et les résultats perçus chez les patients. Puis elle s’est développée sous d’autres latitudes, a grandi, avant de fleurir de nouveau en Europe arrosée de sciences et de preuves par l’imagerie et les neurosciences. Elle a su résister à toutes les tempêtes, aux siècles, pour aujourd’hui enfin porter ses fruits et nous nourrir de tous ses changements.Ce sont bien là ses valeurs intrinsèques : la sève de la connaissance de soi, de l’autre, pour que bourgeonnent enfin tous ces pétales colorés qui font de nos vies de nouveaux
printemps créatifs. Gageons que lors de ce congrès Paris 2015 l’alliance de la créativité et de la rationalité sera pour chacun d’entre nous une nouvelle source d’inspiration vers d’exaltants jardins à défricher.
Joëlle Mignot :
La première valeur forte de ce congrès est le partage dans la construction. Celui-ci est le fruit d’une longue amitié et d’une reconnaissance entre les membres du comité depuis plus de trente ans. Nous avons beaucoup travaillé dans le respect les uns des autres. Ce travail méthodique et convivial est le ciment du programme international sur l’hypnose d’aujourd’hui, proposé à tous les participants et intervenants, dans cet esprit de partage plus large. La transmission est donc la deuxième valeur forte, mais non pas une transmission unilatérale mais à plusieurs voies. Enfin la nécessité incontournable d’une éthique commune face aux dérives de l’hypnose, si facilement exploitables.
Thierry Servillat :
Il existe un mouvement hypnotique mondial. Un intérêt sur tous les continents, même en Asie où existent des patrimoines thérapeutiques très anciens et approfondis, pour l’hypnose en tant que pratique et aussi comme manière de penser. Aujourd’hui l’hypnose est porteuse de beaucoup d’espoirs de soulagements, et aussi de guérisons, tant chez les patients que chez les professionnels qui ont fait la démarche de se former et qui pensent qu’ils vont pouvoir améliorer leurs pratique tout en prenant aussi davantage soin d’eux-mêmes ! Par ailleurs, ce foisonnement de pratiques nouvelles va, lors du congrès, être mis en relation avec le travail des chercheurs qui seront nombreux à Paris. La rigueur scientifique, j’y ai particulièrement veillé en
tant que responsable du programme, sera présente afin d’offrir tant aux débutants qu’aux praticiens confirmés un appui permettant de fonder des pratiques durables qui pourront s’installer dans tous les contextes institutionnels (cabinets libéraux, hôpitaux, cliniques, etc.) de soins et de relation d’aide.Comment cette rencontre internationale, avec plus de 40 pays représentés, pourra-t-elle changer la place de l’hypnose en France et dans le monde francophone ? Permettra-t-elle d’aider à une reconnaissance officielle de la spécialité de praticien en hypnose par le ministère de la Santé et les différents ordres professionnels ?
C.V. :
Toutes ces valeurs fondamentales qui animent chacun d’entre nous doivent être entretenues chaque jour, comme une maison ou un jardin, pour y trouver sécurité et sérénité. Venir au congrès de Paris est faire acte d’engagement professionnel en venant chercher auprès des plus grands experts internationaux ces nouveautés qui nous permettent de forger notre propre technique, notre propre style. Et j’ai aussi envie de dire qu’être au congrès
de Paris est probablement la seule fois dans votre vie ou vous DEVEZ être là. Pour rencontrer ceux qui ont la même philosophie du soin, pour partager et pour témoigner de la vigueur de la croissance de cet arbre planté chez nous en 1986, sur un terreau fertile. A Paris, la présence de chacun est
indispensable pour appliquer cette force créative qui aidera chacun d’entre nous. Bien évidemment, cette rencontre permettra une reconnaissance officielle. C’est pour cela que la présence de chacun est indispensable.
P.B. :
L’hypnose avait disparu en France de 1910 à 1965, date à laquelle le 3e Congrès international l’a relancé particulièrement au niveau international. A
Paris en 2015, nous nous affirmons plus qu’une terre d’accueil, une terre fertile pour partager l’hypnodiversité internationale. Ces 40 pays sont la promesse de belles rencontres autour des thèmes du congrès conçus pour cette mise en évidence et aussi attirer l’attention des pouvoirs publics.
M.F. :
Toutes ces rencontres nous permettront d’élargir notre regard, notre point de vue sur notre pratique. C’est ainsi que l’hypnose francophone peut s’enrichir tout en gardant des spécificités adaptées à la mentalité et la culture francophones. Pour obtenir une reconnaissance du monde académique, qui utilise un langage scientifique, soumettons notre travail à l’épreuve EBM (Médecine basée sur les épreuves) en réalisant et publiant des études cliniques de qualité. Profitons donc de l’engouement des neurosciences et collaborons étroitement avec ces chercheurs pour mieux comprendre et utiliser les « pouvoirs de notre cerveau ». En ce qui concerne la reconnaissance de l’hypnose par les instances de Santé publique, cela dépendra fortement de la rigueur et de l’éthique de ceux qui utiliseront l’hypnose dans le domaine du soin. Ces instances vont devoir également certifier les formations aux techniques hypnotiques et statuer QUI peut faire QUOI avec cet outil. Pour obtenir cette reconnaissance souhaitée par beaucoup d’entre nous, gardons donc à l’esprit qu’une technique complémentaire doit être utilisée dans le cadre d’une profession certifiée et reconnue.
F.G.-B. :
Une fois n’est pas coutume, la France sera en août 2015 la terre d’asile de plus de 280 conférenciers issus de 40 pays. Un éblouissant kaléidoscope de cultures, de traditions, de valeurs et de croyances. Lorsque l’Iran et les USA s’unissent pour un atelier commun, lorsque la Chine et la Russie nous ouvrent les portes de siècles de pratiques, lorsque la vieille Europe, qui offrit à l’actuelle Amérique ses migrants si nombreux, rattrape le temps perdu lors d’une grande partie du XXe siècle, lorsque nous nous tournons tous vers un futur de la conscience, alors oui nous pouvons être fiers de tout ce chemin parcouru… De tout ce travail accompli pour rassembler les contraires, pour accueillir l’inattendu. Par… ce… que… tout cela, Paris 2015 sera un tournant majeur vers la reconnaissance de l’hypnose comme une thérapie médicale spécialisée, digne de sa spécificité. La valeur de ces enseignements ne pourra que convaincre les « sages » et les « politiques » de la nécessité de légiférer pour la protéger.
J.M. :
La grande originalité de l’hypnose est qu’elle relie la créativité à la science. C’est ce qui lui donne aussi son caractère hautement humain. L’hypnose a de multiples visages et ses niveaux d’utilisation sont maintenant reconnus dans de nombreux domaines du soin. Soigner ne s’improvise pas, cela s’apprend et se pratique avec des règles. C’est pourquoi, c’est sur la base de professions de soin reconnues que l’hypnose doit être pratiquée. Nous espérons
cette reconnaissance et nous y oeuvrons sans relâche et sans compromissions. Notre congrès a des soutiens institutionnels multiples (ministère de la Santé, Université, Chaire Unesco…). La dimension internationale et la qualité des interventions et des intervenants doit aboutir à une reconnaissance sans ambiguïté de l’hypnose de soin au sens large.
T.S. :
En France, il existe conjointement un intérêt grandissant du public et des professionnels pour l’approche hypnotique, particulièrement en chirurgie bien
sûr, mais aussi en médecine où il naît véritablement, bien que lentement, un nouveau domaine médical, celui de la médecine fonctionnelle qui soigne des troubles lors desquels il n’existe pas (encore) de lésions et pour lesquels les traitements dits classiques (médicaments notamment) sont peu ou non efficaces. Parallèlement, il s’est créé depuis quelques années une grande ouverture dans le domaine des psychothérapies car les idéologies qui régnaient auparavant se délitent. Particulièrement l’approche éricksonienne, non dogmatique et très tolérante, est considérée comme de plus en plus pertinente. Il en est ainsi dans la majorité des autres pays francophones (Belgique, Suisse, Québec). Même si de nombreux charlatans, promus complaisamment par de nombreux médias, répandent une conception fallacieuse et répulsive (soumission à l’hypnotiseur) de l’hypnose, nous avons le souhait que ce congrès incarne une conception respectueuse et autonomisante – thérapeutique ! – de l’hypnose et des thérapies brèves hypnotiques.
Je ne connais pas actuellement comment l’actuel ministère de la Santé perçoit l’hypnose. La mise en place du certificat d’hypnose clinique par la CFHTB est un premier pas vers la reconnaissance des pouvoirs publics.
Poésie créative ou le VAKOG de Paris 2015 :
C.V. : Peux-tu nous donner trois images que t’inspire ce congrès Paris 2015 ?
Le 1er forum de la CFHTB juin 1997 : nous sommes environ 200 dans cette grande salle de Vaison-la-Romaine. C’est incroyable de voir autant de monde ensemble. Il y a beaucoup de bonne humeur et de sourires comme lors d’une naissance: celle de la CFHTB.Le 1er congrès mondial août 2006 : c’est
une photo que nous avons prises lors du congrès mondial au Mexique, à Acapulco, organisé par Teresa Roblès. Nous sommes 35 Français avec un tee-shirt noir « Institut Milton Erickson de Rennes-Bretagne » et une casquette noire « Emergences». Les visages sont rouges de soleil et on y lit l’enthousiasme d’enfants qui vivent un rêve. Presque tous seront présents à Paris. Ce groupe a joué un rôle majeur sur le chemin qui a permis d’organiser notre congrès mondial à Paris. Le grand amphi septembre 2010 : je fais une première visite guidée du Palais des Congrès. Je suis seul dans ce grand amphi rouge et noir, immense et silencieux. Mon esprit s’échappe et s’envole vers le 27 août 2015. L’amphi est bondé et j’entends ce brouhaha d’excitation qui précède les grands moments. Nous vivons déjà un moment exceptionnel. La lumière baisse, le silence revient et j’entends: « Je déclare ouvert le 20e congrès mondial d’Hypnose de la Société Internationale et le 9e forum de la CFHTB. » Tonnerre d’applaudissements. Le navire vient de quitter le quai pour ces trois journées historiques.
Le journal Le Monde titre « Hypnose » : le terme hypnose est reconnu par le ministère de la Santé et est aujourd’hui réservé aux professionnels de santé et aux psychologues.
M.F. : Peux- tu nous donner trois sons ou mélodies que t’inspire ce congrès Paris 2015 ?
Le « Boléro de Ravel », de préférence dansé par Jorge Donn dans le ballet Béjart de 1982.
T.S. : Peux-tu nous donner trois sensations que t’inspire ce congrès Paris 2015 ?
Les sensations de lumière habituellement associées à Paris. Et comme je suis surtout auditif : le brouhaha multilingue des congressistes des cinq continents échangeant entre eux !
P.B. : Peux-tu nous donner trois parfums que t’inspire ce congrès Paris 2015 ?
Lavande, poivre, cacao
J.M. : Peux-tu nous donner trois saveurs que t’inspire ce congrès Paris 2015 ?
Pour avoir longtemps été chroniqueuse culinaire dans la revue Hypnose & Thérapies Brèves, je dirais : de bons produits frais, un assaisonnement équilibré et gourmand et une présentation parfaite !
Et pour finir…
Franck Garden-Brèche : Peux-tu nous donner trois mots intuitifs que t’inspire ce congrès Paris 2015 ?
Rencontres, découverte, partage.
Tous les professionnels de santé ayant le bonheur de pratiquer l’hypnose savent que c’est une compétence majeure pour aider nos patients. Elle crée un pont entre la médecine technique et la médecine humaniste. Avec d’un côté un outil très technique qui demande une grande précision et une rigueur éthique constante pour le mettre à la disposition des plus fragiles dans les moments les plus complexes de leur vie. De l’autre côté, la dimension
humaniste qui s’appuie d’abord et avant tout sur une alliance thérapeutique solide basée sur le respect des valeurs du patient, sa culture personnelle,
ses attentes et bien sûr ses propres ressources disponibles ici et maintenant.
Patrick Bellet (président de la CFHTB) :
Dans ce double événement, la CFHTB voit là non seulement un signe de la continuité de son action démarrée en 1996 à Vaison la-Romaine, mais aussi une reconnaissance internationale de tout le travail accompli par les 8 forums de Vaison à Sanary, Saint-Malo, Liège, Nantes, Biarritz et Strasbourg. Preuve s’il en faut que l’énergie, l’originalité des 34 membres de la CFHTB démontrent la vigueur de notre hypnodiversité francophone. Loin d’une vision standardisée, voire « orthopédique » de l’hypnose, nous avons su développer une pratique qui contribue à réhumaniser la médecine et la psychothérapie.
Maryliese Faymonville :
Ce congrès est une occasion unique d’échanges avec des praticiens d’hypnose du monde entier. Celle de renouer avec les racines de l’hypnose où Paris et la France jouaient un rôle déterminant. On s’est intéressé très tôt à l’approche scientifique (mettre à l’épreuve les manifestations comportementales/
phénoménologiques) du magnétisme animal. Comme les progrès de neuro-imagerie fonctionnelle ont fait des pas de géant pour explorer la conscience
humaine – et les états de conscience modifiée –, cette rencontre permettra aux chercheurs d’horizons différents de croiser leur regard et d’offrir quelques réponses aux questions abordées depuis des décennies en hypnose. Ce congrès où des praticiens de plus de 40 pays échangeront
leurs pratiques teintées de leur culture et de leurs apprentissages reste donc une occasion unique.
Franck Garden-Brèche :
Les racines de l’hypnose furent empiriques, basées sur l’expérience clinique et les résultats perçus chez les patients. Puis elle s’est développée sous d’autres latitudes, a grandi, avant de fleurir de nouveau en Europe arrosée de sciences et de preuves par l’imagerie et les neurosciences. Elle a su résister à toutes les tempêtes, aux siècles, pour aujourd’hui enfin porter ses fruits et nous nourrir de tous ses changements.Ce sont bien là ses valeurs intrinsèques : la sève de la connaissance de soi, de l’autre, pour que bourgeonnent enfin tous ces pétales colorés qui font de nos vies de nouveaux
printemps créatifs. Gageons que lors de ce congrès Paris 2015 l’alliance de la créativité et de la rationalité sera pour chacun d’entre nous une nouvelle source d’inspiration vers d’exaltants jardins à défricher.
Joëlle Mignot :
La première valeur forte de ce congrès est le partage dans la construction. Celui-ci est le fruit d’une longue amitié et d’une reconnaissance entre les membres du comité depuis plus de trente ans. Nous avons beaucoup travaillé dans le respect les uns des autres. Ce travail méthodique et convivial est le ciment du programme international sur l’hypnose d’aujourd’hui, proposé à tous les participants et intervenants, dans cet esprit de partage plus large. La transmission est donc la deuxième valeur forte, mais non pas une transmission unilatérale mais à plusieurs voies. Enfin la nécessité incontournable d’une éthique commune face aux dérives de l’hypnose, si facilement exploitables.
Thierry Servillat :
Il existe un mouvement hypnotique mondial. Un intérêt sur tous les continents, même en Asie où existent des patrimoines thérapeutiques très anciens et approfondis, pour l’hypnose en tant que pratique et aussi comme manière de penser. Aujourd’hui l’hypnose est porteuse de beaucoup d’espoirs de soulagements, et aussi de guérisons, tant chez les patients que chez les professionnels qui ont fait la démarche de se former et qui pensent qu’ils vont pouvoir améliorer leurs pratique tout en prenant aussi davantage soin d’eux-mêmes ! Par ailleurs, ce foisonnement de pratiques nouvelles va, lors du congrès, être mis en relation avec le travail des chercheurs qui seront nombreux à Paris. La rigueur scientifique, j’y ai particulièrement veillé en
tant que responsable du programme, sera présente afin d’offrir tant aux débutants qu’aux praticiens confirmés un appui permettant de fonder des pratiques durables qui pourront s’installer dans tous les contextes institutionnels (cabinets libéraux, hôpitaux, cliniques, etc.) de soins et de relation d’aide.Comment cette rencontre internationale, avec plus de 40 pays représentés, pourra-t-elle changer la place de l’hypnose en France et dans le monde francophone ? Permettra-t-elle d’aider à une reconnaissance officielle de la spécialité de praticien en hypnose par le ministère de la Santé et les différents ordres professionnels ?
C.V. :
Toutes ces valeurs fondamentales qui animent chacun d’entre nous doivent être entretenues chaque jour, comme une maison ou un jardin, pour y trouver sécurité et sérénité. Venir au congrès de Paris est faire acte d’engagement professionnel en venant chercher auprès des plus grands experts internationaux ces nouveautés qui nous permettent de forger notre propre technique, notre propre style. Et j’ai aussi envie de dire qu’être au congrès
de Paris est probablement la seule fois dans votre vie ou vous DEVEZ être là. Pour rencontrer ceux qui ont la même philosophie du soin, pour partager et pour témoigner de la vigueur de la croissance de cet arbre planté chez nous en 1986, sur un terreau fertile. A Paris, la présence de chacun est
indispensable pour appliquer cette force créative qui aidera chacun d’entre nous. Bien évidemment, cette rencontre permettra une reconnaissance officielle. C’est pour cela que la présence de chacun est indispensable.
P.B. :
L’hypnose avait disparu en France de 1910 à 1965, date à laquelle le 3e Congrès international l’a relancé particulièrement au niveau international. A
Paris en 2015, nous nous affirmons plus qu’une terre d’accueil, une terre fertile pour partager l’hypnodiversité internationale. Ces 40 pays sont la promesse de belles rencontres autour des thèmes du congrès conçus pour cette mise en évidence et aussi attirer l’attention des pouvoirs publics.
M.F. :
Toutes ces rencontres nous permettront d’élargir notre regard, notre point de vue sur notre pratique. C’est ainsi que l’hypnose francophone peut s’enrichir tout en gardant des spécificités adaptées à la mentalité et la culture francophones. Pour obtenir une reconnaissance du monde académique, qui utilise un langage scientifique, soumettons notre travail à l’épreuve EBM (Médecine basée sur les épreuves) en réalisant et publiant des études cliniques de qualité. Profitons donc de l’engouement des neurosciences et collaborons étroitement avec ces chercheurs pour mieux comprendre et utiliser les « pouvoirs de notre cerveau ». En ce qui concerne la reconnaissance de l’hypnose par les instances de Santé publique, cela dépendra fortement de la rigueur et de l’éthique de ceux qui utiliseront l’hypnose dans le domaine du soin. Ces instances vont devoir également certifier les formations aux techniques hypnotiques et statuer QUI peut faire QUOI avec cet outil. Pour obtenir cette reconnaissance souhaitée par beaucoup d’entre nous, gardons donc à l’esprit qu’une technique complémentaire doit être utilisée dans le cadre d’une profession certifiée et reconnue.
F.G.-B. :
Une fois n’est pas coutume, la France sera en août 2015 la terre d’asile de plus de 280 conférenciers issus de 40 pays. Un éblouissant kaléidoscope de cultures, de traditions, de valeurs et de croyances. Lorsque l’Iran et les USA s’unissent pour un atelier commun, lorsque la Chine et la Russie nous ouvrent les portes de siècles de pratiques, lorsque la vieille Europe, qui offrit à l’actuelle Amérique ses migrants si nombreux, rattrape le temps perdu lors d’une grande partie du XXe siècle, lorsque nous nous tournons tous vers un futur de la conscience, alors oui nous pouvons être fiers de tout ce chemin parcouru… De tout ce travail accompli pour rassembler les contraires, pour accueillir l’inattendu. Par… ce… que… tout cela, Paris 2015 sera un tournant majeur vers la reconnaissance de l’hypnose comme une thérapie médicale spécialisée, digne de sa spécificité. La valeur de ces enseignements ne pourra que convaincre les « sages » et les « politiques » de la nécessité de légiférer pour la protéger.
J.M. :
La grande originalité de l’hypnose est qu’elle relie la créativité à la science. C’est ce qui lui donne aussi son caractère hautement humain. L’hypnose a de multiples visages et ses niveaux d’utilisation sont maintenant reconnus dans de nombreux domaines du soin. Soigner ne s’improvise pas, cela s’apprend et se pratique avec des règles. C’est pourquoi, c’est sur la base de professions de soin reconnues que l’hypnose doit être pratiquée. Nous espérons
cette reconnaissance et nous y oeuvrons sans relâche et sans compromissions. Notre congrès a des soutiens institutionnels multiples (ministère de la Santé, Université, Chaire Unesco…). La dimension internationale et la qualité des interventions et des intervenants doit aboutir à une reconnaissance sans ambiguïté de l’hypnose de soin au sens large.
T.S. :
En France, il existe conjointement un intérêt grandissant du public et des professionnels pour l’approche hypnotique, particulièrement en chirurgie bien
sûr, mais aussi en médecine où il naît véritablement, bien que lentement, un nouveau domaine médical, celui de la médecine fonctionnelle qui soigne des troubles lors desquels il n’existe pas (encore) de lésions et pour lesquels les traitements dits classiques (médicaments notamment) sont peu ou non efficaces. Parallèlement, il s’est créé depuis quelques années une grande ouverture dans le domaine des psychothérapies car les idéologies qui régnaient auparavant se délitent. Particulièrement l’approche éricksonienne, non dogmatique et très tolérante, est considérée comme de plus en plus pertinente. Il en est ainsi dans la majorité des autres pays francophones (Belgique, Suisse, Québec). Même si de nombreux charlatans, promus complaisamment par de nombreux médias, répandent une conception fallacieuse et répulsive (soumission à l’hypnotiseur) de l’hypnose, nous avons le souhait que ce congrès incarne une conception respectueuse et autonomisante – thérapeutique ! – de l’hypnose et des thérapies brèves hypnotiques.
Je ne connais pas actuellement comment l’actuel ministère de la Santé perçoit l’hypnose. La mise en place du certificat d’hypnose clinique par la CFHTB est un premier pas vers la reconnaissance des pouvoirs publics.
Poésie créative ou le VAKOG de Paris 2015 :
C.V. : Peux-tu nous donner trois images que t’inspire ce congrès Paris 2015 ?
Le 1er forum de la CFHTB juin 1997 : nous sommes environ 200 dans cette grande salle de Vaison-la-Romaine. C’est incroyable de voir autant de monde ensemble. Il y a beaucoup de bonne humeur et de sourires comme lors d’une naissance: celle de la CFHTB.Le 1er congrès mondial août 2006 : c’est
une photo que nous avons prises lors du congrès mondial au Mexique, à Acapulco, organisé par Teresa Roblès. Nous sommes 35 Français avec un tee-shirt noir « Institut Milton Erickson de Rennes-Bretagne » et une casquette noire « Emergences». Les visages sont rouges de soleil et on y lit l’enthousiasme d’enfants qui vivent un rêve. Presque tous seront présents à Paris. Ce groupe a joué un rôle majeur sur le chemin qui a permis d’organiser notre congrès mondial à Paris. Le grand amphi septembre 2010 : je fais une première visite guidée du Palais des Congrès. Je suis seul dans ce grand amphi rouge et noir, immense et silencieux. Mon esprit s’échappe et s’envole vers le 27 août 2015. L’amphi est bondé et j’entends ce brouhaha d’excitation qui précède les grands moments. Nous vivons déjà un moment exceptionnel. La lumière baisse, le silence revient et j’entends: « Je déclare ouvert le 20e congrès mondial d’Hypnose de la Société Internationale et le 9e forum de la CFHTB. » Tonnerre d’applaudissements. Le navire vient de quitter le quai pour ces trois journées historiques.
Le journal Le Monde titre « Hypnose » : le terme hypnose est reconnu par le ministère de la Santé et est aujourd’hui réservé aux professionnels de santé et aux psychologues.
M.F. : Peux- tu nous donner trois sons ou mélodies que t’inspire ce congrès Paris 2015 ?
Le « Boléro de Ravel », de préférence dansé par Jorge Donn dans le ballet Béjart de 1982.
T.S. : Peux-tu nous donner trois sensations que t’inspire ce congrès Paris 2015 ?
Les sensations de lumière habituellement associées à Paris. Et comme je suis surtout auditif : le brouhaha multilingue des congressistes des cinq continents échangeant entre eux !
P.B. : Peux-tu nous donner trois parfums que t’inspire ce congrès Paris 2015 ?
Lavande, poivre, cacao
J.M. : Peux-tu nous donner trois saveurs que t’inspire ce congrès Paris 2015 ?
Pour avoir longtemps été chroniqueuse culinaire dans la revue Hypnose & Thérapies Brèves, je dirais : de bons produits frais, un assaisonnement équilibré et gourmand et une présentation parfaite !
Et pour finir…
Franck Garden-Brèche : Peux-tu nous donner trois mots intuitifs que t’inspire ce congrès Paris 2015 ?
Rencontres, découverte, partage.
Hypnose et Thérapies Brèves n°37 Edito du Dr Thierry SERVILLAT, Rédacteur en Chef
COMME SUR UN PLATEAU. Dans moins de quatre mois : Congrès de Paris. Un moment historique arrive à grande vitesse. Déjà un très grand nombre d’inscrits, qui vont, comme dans un magnifique restaurant – on sait combien Milton Erickson appréciait cette métaphore de la vie et des choix qu’elle nous propose – avoir une bien jolie carte à regarder avant de se décider à rentrer dans telle ou telle salle de conférence, d’atelier (de pratique ou vidéo), de démonstration...
COMME SUR UN PLATEAU. Dans moins de quatre mois : Congrès de Paris. Un moment historique arrive à grande vitesse. Déjà un très grand nombre d’inscrits, qui vont, comme dans un magnifique restaurant – on sait combien Milton Erickson appréciait cette métaphore de la vie et des choix qu’elle nous propose – avoir une bien jolie carte à regarder avant de se décider à rentrer dans telle ou telle salle de conférence, d’atelier (de pratique ou vidéo), de démonstration...
Hypnose, stress et intéractions neuro-digestives
Vers de nouveaux possibles. Bruno BONAZ - Professeur à la Clinique Universitaire d’Hépato-Gastroentérologie, CHU de Grenoble. Chercheur à l’Unité Inserm U836 « Stress et Interactions Neuro-Digestives », Grenoble Institut des Neurosciences (GIN).
Dans nos contrées cartésiennes, l’arrivée des connaissances sur le système nerveux entérique a mis 20 ans. Mais maintenant, nos chercheurs sont pleinement activés pour mieux connaître le fonctionnement de ces intenses et subtils flux d’informations.
Vers de nouveaux possibles. Bruno BONAZ - Professeur à la Clinique Universitaire d’Hépato-Gastroentérologie, CHU de Grenoble. Chercheur à l’Unité Inserm U836 « Stress et Interactions Neuro-Digestives », Grenoble Institut des Neurosciences (GIN).
Dans nos contrées cartésiennes, l’arrivée des connaissances sur le système nerveux entérique a mis 20 ans. Mais maintenant, nos chercheurs sont pleinement activés pour mieux connaître le fonctionnement de ces intenses et subtils flux d’informations.
Rouvrir de l'espace après le trauma grâce aux émotions
Dans deux récits cliniques de cas de patientes traumatisées, l’une anxieuse, l’autre dépressive, l’hypnose est utilisée pour que les émotions symptomatiques puissent oeuvrer à recréer un espace pour que le mouvement vital reprenne. Peur, douleur, deuil, chagrin : n’avons-nous pas chacun nos prisons, nos enfermements, nos chaînes qui entravent le bon fonctionnement du vivant à l’intérieur de nous ? Quand nous n’allons pas bien, il n’est pas rare que les émotions s’en mêlent.
Dans deux récits cliniques de cas de patientes traumatisées, l’une anxieuse, l’autre dépressive, l’hypnose est utilisée pour que les émotions symptomatiques puissent oeuvrer à recréer un espace pour que le mouvement vital reprenne. Peur, douleur, deuil, chagrin : n’avons-nous pas chacun nos prisons, nos enfermements, nos chaînes qui entravent le bon fonctionnement du vivant à l’intérieur de nous ? Quand nous n’allons pas bien, il n’est pas rare que les émotions s’en mêlent.
Hypnos chez les pompiers
Une étude pilote est actuellement réalisée en Alsace pour évaluer l’utilité de certains outils hypnotiques dans la pratique quotidienne des « guerriers du feu » qui, rappelons-le, combattent bien d’autres dangers ! A l’heure où les C-PAP de Boussignac et autres Lifepak encombrent à juste titre nos valises, la technicité nécessaire a peu à peu minimisé l’impact sous-estimé de nos mots et bouté au second plan l’approche comportementale de nos victimes. L’avènement de Dame Morphine et sa simplicité d’emploi ont relégué le dieu Hypnos au rôle de traîne-savate, vieux barbon inutile et dépassé qui, j’en conviens, est nettement moins séduisant que notre jouvencelle efficace et véloce.
Une étude pilote est actuellement réalisée en Alsace pour évaluer l’utilité de certains outils hypnotiques dans la pratique quotidienne des « guerriers du feu » qui, rappelons-le, combattent bien d’autres dangers ! A l’heure où les C-PAP de Boussignac et autres Lifepak encombrent à juste titre nos valises, la technicité nécessaire a peu à peu minimisé l’impact sous-estimé de nos mots et bouté au second plan l’approche comportementale de nos victimes. L’avènement de Dame Morphine et sa simplicité d’emploi ont relégué le dieu Hypnos au rôle de traîne-savate, vieux barbon inutile et dépassé qui, j’en conviens, est nettement moins séduisant que notre jouvencelle efficace et véloce.
Groupes pour patients psychotiques : des outils hypnotiques adaptés
L’hypnose est habituellement déconseillée pour traiter les patients psychotiques. Sauf lorsqu’un thérapeute expérimenté et prudent propose dans un cadre sécurisé des outils innovants.Cet article présente certains des outils utilisés dans une nouvelle technique de groupe développée à la Communauté thérapeutique de Valme (Séville, Espagne); celle-ci est rattachée au Service andalou de Santé publique, intégré dans le NHS. Nous avons commencé à utiliser cette technique il y a trois ans. Les résultats, dès les premiers groupes de patients, ont été positifs tant aux niveaux psychopathologique que social et général.
L’hypnose est habituellement déconseillée pour traiter les patients psychotiques. Sauf lorsqu’un thérapeute expérimenté et prudent propose dans un cadre sécurisé des outils innovants.Cet article présente certains des outils utilisés dans une nouvelle technique de groupe développée à la Communauté thérapeutique de Valme (Séville, Espagne); celle-ci est rattachée au Service andalou de Santé publique, intégré dans le NHS. Nous avons commencé à utiliser cette technique il y a trois ans. Les résultats, dès les premiers groupes de patients, ont été positifs tant aux niveaux psychopathologique que social et général.
Elargir nos pratiques : Hypnose et yoga nidra
Conférencière au congrès de la Rochelle, Marie-José Dumoulin a captivé son auditoire désireux d’établir des ponts entre hypnose et yoga, et a surpris dans sa simplicité lorsqu’elle a fait une séance collective de yoga nidra. L’hypnose et le yoga nidra induisent des états modifiés de conscience comparables. Le yoga nidra fait partie du « raja yoga » : yoga mental. Le yoga nidra est une méthode de relaxation profonde amenant à l’état de méditation mise au point puis diffusée aux alentours de 1960 par Swami Satyananda à partir des yoga sutras de Patanjali et de pratiques tantriques très anciennes qu’il a adaptées au monde contemporain.
Conférencière au congrès de la Rochelle, Marie-José Dumoulin a captivé son auditoire désireux d’établir des ponts entre hypnose et yoga, et a surpris dans sa simplicité lorsqu’elle a fait une séance collective de yoga nidra. L’hypnose et le yoga nidra induisent des états modifiés de conscience comparables. Le yoga nidra fait partie du « raja yoga » : yoga mental. Le yoga nidra est une méthode de relaxation profonde amenant à l’état de méditation mise au point puis diffusée aux alentours de 1960 par Swami Satyananda à partir des yoga sutras de Patanjali et de pratiques tantriques très anciennes qu’il a adaptées au monde contemporain.
Amour quand tu nous tiens. Dr Thierry Servillat
Bon nombre de patients, individuels ou a fortiori en couple, nous parlent d’amour. Oui, mais comment définir celui-ci ? Y’en aurait-il différentes formes ? Si oui, lesquelles ? Etudier celles-ci est la tâche que s’est assignée Ruwen Ogien, philosophe, directeur de recherche au CNRS, et membre du Centre de Recherche Sens, Ethique, Société (CERSES Paris Descartes). Son ton est mi-naïf, mi-provocatif, ce qu’illustre bien l’image de couverture montrant un lapin et une ours qui semblent en peluche, et qui sont manifestement dans une posture propice à ce que nous appellerons un « gros câlin ».
Bon nombre de patients, individuels ou a fortiori en couple, nous parlent d’amour. Oui, mais comment définir celui-ci ? Y’en aurait-il différentes formes ? Si oui, lesquelles ? Etudier celles-ci est la tâche que s’est assignée Ruwen Ogien, philosophe, directeur de recherche au CNRS, et membre du Centre de Recherche Sens, Ethique, Société (CERSES Paris Descartes). Son ton est mi-naïf, mi-provocatif, ce qu’illustre bien l’image de couverture montrant un lapin et une ours qui semblent en peluche, et qui sont manifestement dans une posture propice à ce que nous appellerons un « gros câlin ».
« Qu’est-ce qui vous amène ? ». Dr Stefano COLOMBO Quiprocquo, Malentendu et Incommunicabilité 37
Qu’est-ce qui vous amène à lire ce pamphlet ou, soyons sérieux, cet article ? La rédaction pourrait bien lancer une enquête afin de connaître l’opinion des lecteurs. Risqué ! Et s’il n’y avait aucun lecteur ? Cela serait chose extraordinaire pour le soussigné. Le Quiproquo n’étant lu par personne, il pourrait contenir un nombre de mots choisis au hasard dans un texte rébarbatif tel un dictionnaire ou le bottin, éventuellement, en faisant un effort, dans un texte complexe d’histoire ou de philosophie.
Qu’est-ce qui vous amène à lire ce pamphlet ou, soyons sérieux, cet article ? La rédaction pourrait bien lancer une enquête afin de connaître l’opinion des lecteurs. Risqué ! Et s’il n’y avait aucun lecteur ? Cela serait chose extraordinaire pour le soussigné. Le Quiproquo n’étant lu par personne, il pourrait contenir un nombre de mots choisis au hasard dans un texte rébarbatif tel un dictionnaire ou le bottin, éventuellement, en faisant un effort, dans un texte complexe d’histoire ou de philosophie.
De la douleur vers l'endormissement. Antoine Bioy
Commençons en signalant que l’intérêt de l’hypnose en douleur continue de se confirmer : Tan et ses collègues (2015) abordent le chapitre des dorsalgies chroniques. Trois groupes sont constitutes (séances sur 3 mois) : 8 séances de biofeedback ; 8 sessions d’apprentissage de l’autohypnose; 8 sessions d’apprentissage de l’autohypnose avec des enregistrements d’aide pour les sessions à domicile ; 2 sessions d’apprentissage de l’autohypnose avec des enregistrements d’aide pour les sessions à domicile et un appel téléphonique par semaine pour rappel des exercices à effectuer.
Commençons en signalant que l’intérêt de l’hypnose en douleur continue de se confirmer : Tan et ses collègues (2015) abordent le chapitre des dorsalgies chroniques. Trois groupes sont constitutes (séances sur 3 mois) : 8 séances de biofeedback ; 8 sessions d’apprentissage de l’autohypnose; 8 sessions d’apprentissage de l’autohypnose avec des enregistrements d’aide pour les sessions à domicile ; 2 sessions d’apprentissage de l’autohypnose avec des enregistrements d’aide pour les sessions à domicile et un appel téléphonique par semaine pour rappel des exercices à effectuer.
Erickson... comme dans mes petits souliers
Depuis plusieurs jours, je voulais écrire un compte rendu sur le symposium d’ouverture de l’Institut Milton H. Erickson d’Ile de France de Christine Guilloux qui s’est tenu le 5 décembre dernier. Et je me suis réveillée ce matin de Noël, avec la surprise d’avoir eu du courrier…dans mes petits souliers ! Une lettre de Milton Erickson ! Ah, la magie de Noël ! « Chère Marion, Tu étais là, à observer, écouter…et moi aussi. Je t’envoie ce message pour que tu le distribues aux autres. Je ne sais pas si vous aviez senti ma présence dans cette salle ce jour-là. Pourtant, j’étais là à observer et écouter…
Depuis plusieurs jours, je voulais écrire un compte rendu sur le symposium d’ouverture de l’Institut Milton H. Erickson d’Ile de France de Christine Guilloux qui s’est tenu le 5 décembre dernier. Et je me suis réveillée ce matin de Noël, avec la surprise d’avoir eu du courrier…dans mes petits souliers ! Une lettre de Milton Erickson ! Ah, la magie de Noël ! « Chère Marion, Tu étais là, à observer, écouter…et moi aussi. Je t’envoie ce message pour que tu le distribues aux autres. Je ne sais pas si vous aviez senti ma présence dans cette salle ce jour-là. Pourtant, j’étais là à observer et écouter…