Formation au Congrès Hypnose & Douleur 2014



Rendez-vous incontournable en France, le congrès Hypnose et Douleur (aiguë et chronique) a eu lieu du 1° au 3 mai à La Rochelle. Organisé par le Dr Claude Virot et son équipe il a rassemblé 980 participants venus échanger sur ce thème important.

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Au cours de ce magnifique congrès, J'ai eu le privilège et la joie d'animer l'atelier: "Parler avec les Mains, Toucher avec les Mots, 4ème Partie".
Je remercie chaleureusement les thérapeutes qui ont réussi à participer à cet atelier, et je suis désolé d'avoir dû afficher complet.
A la demande de bon nombre de nos confrères, je proposerai cette nouvelle approche de l'hypnose ericksonienne et intégrative, en formation au Collège d'Hypnose & Thérapies Intégratives de Paris www.formation-hypnose.com


Hypnose : La méthode, que l’on pourrait penser aussi ancienne que le langage, fait de plus en plus d’adeptes au centre hospitalier de La Rochelle, où l’hypnose médicale, utilisée dans le traitement de la douleur, a fait son apparition il y a dix ans, par la voix de Marie-Chantal Labadie, médecin anesthésiste-réanimateur. À l’époque, cet outil thérapeutique comptait davantage de sceptiques que de convaincus chez les blouses blanches.
« Pourtant, elle était déjà utilisée depuis dix ans en Belgique », se souvient le docteur Labadie, qui s’est formée de sa propre initiative en 2002, avant de sensibiliser ses collègues rochelais. Aujourd’hui, l’hôpital assure lui-même les formations de base et figure parmi les établissements les plus en avance dans ce domaine en France.

Depuis trois ans, l’hypnose médicale a ainsi séduit près de 200 personnes, des médecins aux infirmières, dans la plupart des services : neurologie, dermatologie, gériatrie, rhumatologie, néphrologie, oncologie, gynécologie obstétrique, pédiatrie, pneumologie, unité douleur soins palliatifs, urgences, cardiologie.

« L’esprit va ailleurs »
C’est parmi les anesthésistes qu’elle rencontre le plus grand succès. « On utilise l’hypnose pour accompagner des gestes, comme une coloscopie, soit en remplacement d’une anesthésie locale, soit en complément. La décision appartient au patient, nous en parlons avant, il y a un travail pédagogique », explique Marie-Chantal Labadie. « Cela n’a rien à voir avec l’hypnose de spectacle. Nous ne faisons qu’utiliser un processus mental naturel », souligne Olivier Anne, médecin neurologue, qui donne les clés de l’hypnose médicale au personnel hospitalier. « Tout le monde fait de l’hypnose spontanée, parfois quelques secondes par jour. Quand vous êtes au volant, il vous arrive de ne plus penser au trajet et de vous tromper de route. L’esprit va ailleurs. C’est de l’hypnose. Nous, nous apprenons simplement à la provoquer, par l’écoute et le dialogue, en utilisant des techniques de langages. Des expériences réalisées au moyen d’IRM prouvent que cela modifie la perception de la douleur. Des études américaines ont même démontré que l’hypnose permet de réduire de moitié la consommation d’antalgiques après une opération », indique Olivier Anne.

Bulle de protection
Pas besoin de balancer un médaillon devant les yeux du patient pour l’hypnotiser, ni de lui commander de baisser les paupières. « Même en état d’hypnose, on ne peut pas forcer quelqu’un à faire ce qu’il ne veut pas faire, sourit le docteur Anne. Il faut d’abord lui permettre, par des techniques de langage (ton, débit, etc.), de se créer une bulle de protection. On lui demande d’imaginer ou de se souvenir d’un endroit agréable, ou de revivre une expérience agréable. Le patient va recréer mentalement cette expérience d’après un univers sensoriel. Par exemple, pour une ponction lombaire que j’ai eue à pratiquer, j’ai demandé au patient de revivre son baptême de plongée. Il a revu les poissons, les couleurs, ressenti le contact avec l’eau. Il a gardé la sensation du geste médical, mais dans des conditions confortables. »

Une enquête réalisée cet hiver indique que 923 patients ont bénéficié de l’hypnose à La Rochelle, qui fait même l’objet de recherches cliniques, notamment dans le cadre des dialyses.


Laurent GROSS, Vice Président de France EMDR-IMO ®

Président du CHTIP Collège d'Hypnose et Thérapies Intégratives de Paris,

Président de l'Institut In-Dolore,

Vice Président de France EMDR-IMO ®

Enseignant au DU de Psychothérapie Intégrative de Strasbourg ainsi qu'à l'AP-HP.

Conférencier International.

Ex-Kinésithérapeute depuis 1984, certifié Psychothérapeute par l'ARS en 2013, Hypnothérapeute, Certificateur EMDR IMO.

Rédigé le 13/05/2014 modifié le 22/05/2023

Laurent Gross, Hypnothérapeute à Paris, Thérapeute EMDR - IMO. Formateur & Président du… En savoir plus sur cet auteur

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